22 septembre 2022, Décès de Jean-Luc Godard.
26/11/2022
Le 13 septembre 2022, Jean-Luc Godard s’est éteint à l’âge de 91 ans.
Retour sur le cinéaste à travers un mouvement révolutionnaire, trois films, quelques références artistiques et pléthore de récompenses incontestables.
La Nouvelle Vague La fin des années 1950 et les années 1960 sont marquées par un nouveau style, une renaissance du cinéma français : la Nouvelle Vague. Dans la revue “Les Cahiers du cinéma” créée en 1951, Jean-Luc Godard, François Truffaut, Eric Rohmer, Claude Chabrol, Agnès Varda et quelques autres critiquent le grand écran, jugé trop conformiste. Le cinéma d’auteur prend forme, la liberté de ton est de mise, des évolutions techniques permettent le renouveau. À bout de souffle (1960) Jean-Paul Belmondo et Jean Seberg crèvent l’écran dans le premier long métrage de Jean-Luc Godard, Belmondo, alias Michel Poiccard, Marseillais, vole une voiture pour monter sur Paris, tue un flic, entretient une liaison avec une étudiante américaine puis tente de fuir la police. Le reste appartient au cinéma.
Le Mépris (1963) Un film dans le film, nouvelle oeuvre, nouveau duo. Brigitte Bardot, Camille, et Michel Piccoli, Paul, incarnent un couple qui se déchire, sous l’oeil d’un producteur séducteur et opportuniste. Jean-Luc Godard métaphorise le thème du film (dans le film), Ulysse et Penelope, avec la descente aux enfers des époux, sous un soleil italien resplendissant, de Rome à Capri.
Pierrot le fou (1965) Le réalisateur met en avant Jean-Paul Belmondo et Anna Karina. De la guerre du Viêtnam à l’histoire d’amour surréaliste, en passant par Auguste Renoir, Diego Velasquez, Elie Faure, Arthur Rimbaud, références et aphorismes artistiques pleuvent à foison. Jean-Luc Godard magnifie le tout avec une multitude de représentations en rouge et bleu.
Récompenses Prix Jean-Vigo pour « A bout de souffle » (1960), Ours d’or à Berlin pour « Alphaville » (1965), Lion d’or à Venise pour « Prénom Carmen » (1983), Prix du Jury à Cannes pour « Adieu au langage » (2014), César d’honneur (1987, 1998) et Oscar d’honneur (2011).
Par Gautier Chancé.