Jack l’éventreur : 135 ans de mystère et de théories
07/11/2023
Jack l’éventreur : 135 ans de mystère et de théories
Tout commence par un meurtre à Whitechapel. Non il ne s’agit pas de la nouvelle série Bodies sur Netflix dont elle est librement inspirée mais de l’histoire de Jack L’Éventreur, tueur en série de Londres à la fin du XIXe siècle.
« Jack the ripper » (surnom avec lequel il aurait signé dans une lettre adressée à la presse londonienne) est considéré par certains comme le premier « serial killer » au sens contemporain du terme. Le tueur en série est coupable du meurtre de 5 femmes : Mary Ann Nichols, Annie Chapman, Elizabeth Stride, Catherine Eddowes et Mary Jane Kellydans. Tous ont pour point commun de s’être déroulés dans des conditions terribles, avec une multitude de mutilations différentes… sans que Jack n’ait jamais été identifié.
La croyance selon laquelle toutes les femmes étaient des travailleuses du sexe est un mythe, selon l’historienne Hallie Rubenhold. Sur les cinq victimes, seules Stride et Kelly étaient connues pour avoir pratiqué le commerce du sexe au cours de leur vie. Elles n’ont finalement que pour point commun d’avoir été sans domicile fixe et surtout d’avoir croisé la route de l’assassin.
Mais alors, qui est Jack l’eventreur ?
Nombreux sont les noms qui ont été attribués au meurtrier. Parmi les suspects, ont d’abord figuré le Prince Albert Victor (duc de Clarence, petit-fils de la reine Victoria, qui aurait fréquenté des prostituées à Whitechapel), ou encore le chirurgien de la reine, Sir William Gull.
Les enquêteurs londoniens ont aussi mis en cause un charlatan américain, un barbier polonais, un avocat retrouvé noyé dans la Tamise, un chirurgien russe, et bien d’autres…
Parmi les théories récentes, il y a d’abord celle de l’historien Rod Beattie qui, après 20 ans de recherche dans les archives, a tiré la conclusion que le tueur en série était un policier : Bowden Endacott, agent de la Metropolitan Police, qui aurait patrouillé dans le quartier, et qui serait responsable des meurtres qui se sont déroulés dans une «frénésie de vengeance meurtrière».
Et puis plus récemment. Sarah Bax Horton, descendante d’un policier britannique, a désigné comme potentiel coupable, Hyam Hyams, un fabricant de cigares épileptique et alcoolique de l’époque. Outre les nombreux traits physiques qui semblent, selon elle correspondre, Hyams était connu pour être instable mentalement et violent avec sa femme, en plus de savoir manier le couteau. Mais une fois encore… rien ne peut le certifier…
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Par Simon Peverelli